Si la notion de handicap psychique est apparue dans les années soixante, elle a été mise en réserve lors de la loi d’orientation de 1975 en raison à la fois des réactions hostiles du corps sanitaire et du fait du risque d’assigner des populations entières sous le concept fixiste de « handicap ». Ce sont les situations de handicap d’origine psychique qui valent à cette notion de renaître en quelque sorte à la fin des années quatre vingt dix, notamment portée par les associations Croix Marine et UNAFAM (Livre Blanc 2001).

Dans le nouveau cadre réglementaire français, avec la loi du 11 février 2005, en cohérence avec la CIH2 (Classification Internationale du Fonctionnement, du Handicap et de la Santé) et la CIM10 (Classification Internationale des Maladies) le handicap psychique se définit comme les conséquences psychosociales du trouble psychique.

Il présente une réalité polymorphe selon le type d’atteinte, sa durée, son degré, son occurrence, ses incidences et  regroupe à la fois :

                  - Les altérations et conséquences fonctionnelles des pathologies mentales,
                  - les limitations d’activité et de participation à la vie sociale,
                  - les retentissements personnels et sociaux des troubles psychiques sur les capacités d'autonomie                      et d'adaptation,
                  - les ressources dont dispose la personne,
                  - les interactions et propriétés de l’environnement.